Edito du 14 Mars 2022

Les tensions sur l’ensemble des marchés de matières premières plongent l’élevage dans une grande inquiétude. Les marges de production s’enfoncent dans le négatif et les éleveurs doivent prendre des décisions de gestion lourdes de conséquences : Faut-il acheter l’aliment et creuser les pertes, ou faut-il cesser une partie des productions animales ? La réponse dépend beaucoup de la capacité d’augmentation des prix des produits animaux. Malheureusement, il y a un vrai manque de réactivité sur ce point en France, ce qui implique inévitablement des réductions de production. Le coût de l’alimentation restera cher aussi longtemps que les marchés seront privés d’accès aux ressources céréalières et oléagineuses ukrainiennes. Personne ne peut en prévoir la durée. En revanche, tout début de solution sérieuse dans le conflit ukrainien provoquera de fortes corrections baissières sur les marchés. Le risque de baisse pourrait alors être dangereux pour ceux qui auront trop acheté dans un marché cher…