Edito du 14 Février 2022

Nous abordons une semaine critique sur la question ukrainienne et les conséquences pourraient s’amplifier sur les marchés. Les grandes manœuvres d’entrainement militaire russe, engagées cette semaine, encerclent pratiquement l’Ukraine. Elles font craindre, outre le risque de dérapage militaire ou diplomatique, des perturbations sur la logistique d’exportation des grains ukrainiens et russes. C’est actuellement le facteur majeur de volatilité pour le blé, le maïs, l’orge, l’huile de tournesol, mais aussi les engrais, le gaz et le pétrole. Les cours de ces matières premières sont voués à évoluer de manière brutale, à la hausse comme à la baisse, selon les déclarations qui sont tantôt provoquantes, tantôt apaisantes. Pour le moment, personne ne sait quand et comment sera résolu le conflit. Le petit territoire du Donbas, appartenant à l’Ukraine est peuplé très majoritairement de russes, c’est l’arbre qui cache la forêt des enjeux colossaux. Ils sont d’abord militaires, avec la question de l’OTAN et son expansion qui oppose russes et américains. Ils sont aussi économiques avec la question de l’approvisionnement énergétique de l’UE. Nous avons commencé à en payer le prix, mais pour combien de temps ?