Edito du 14 décembre 2015

La chute du prix du pétrole est vertigineuse ! Tombé à 35 $ le baril, il enregistre une baisse de 50% sur l’année. Si la baisse de la croissance mondiale contribue à expliquer une part de cette dépréciation, elle pèse probablement moins que la volonté stratégique de l’OPEP, particulièrement de l’Arabie Saoudite, de conserver ses parts de marché dans le monde. Or, le développement des extractions de pétrole de schiste en Amérique du Nord devenait une menace forte. Au prix actuel du pétrole, c’est plus de 60% des puits qui ont fermé cette année aux US et au Canada. On peut légitimement penser qu’un nouvel équilibre offre / demande est en cours, et qu’il conduira, à un moment, à une remontée des prix. Malgré tout, le pétrole de schiste restera toujours une alternative.  Par ailleurs, et tout récemment, une autre forme de concurrence est apparue pour les producteurs du Golf. Ainsi, l’accord de la COP21 positionne le développement des énergies renouvelables, comme stratégique pour les états. Ceci explique alors, pourquoi les pétroliers devraient être incités à modérer de futures velléités de hausse de prix du pétrole.