Le Brésil fait le choix d’un partenariat plus poussé avec la Chine afin d’exporter davantage ses matières premières agricoles. L’accord répond aux intérêts des Chinois cherchant à s’affranchir d’une partie des importations provenant des US. L’objectif est d’augmenter fortement les productions brésiliennes de soja et de maïs. Comment faire sans déforester plus ? Le projet est simple, il consiste à mettre en culture les 30 millions d’hectares de pâturages disponibles. Une grande partie de l’élevage bovin disparaitra et le Brésil deviendra le plus grand pays producteur et exportateur de céréales et d’oléagineux au grand bénéfice des activités d’élevages en Chine. Cette évolution va engendrer des transformations dans les marchés aux US, auxquels les Américains se préparent déjà. Les volumes d’exportation vers la Chine perdus seront transformés par une nouvelle industrie locale. A échéance dix ans, les Américains prévoient d’augmenter de 25 Mt à 30 Mt leur capacité de transformation industrielle. Il s’agit essentiellement de la trituration, de l’éthanolerie et de l’industrie des biocarburants durables. Ces industries vont considérablement augmenter l’offre en coproduits, ce qui sera un atout formidable pour le développement des productions animales aux US. Les Américains ont aussi ce projet de gagner en compétitivité afin d’exporter plus de viandes.