Edito du 13 Mai 2019

Les périodes électorales sont propices pour relancer les thématiques écologistes et tous les politiques s’en servent pour capter l’attention des électeurs. Malheureusement pour l’agriculture, les milieux politiques et médiatiques utilisent le sujet des pesticides et du productivisme agricole pour développer des peurs et y apporter ensuite des solutions. Nous sommes dans un environnement de manipulations permanentes, où les acteurs ont pour point commun le manque de compétence techniques. L’exemple du « Roundup » est éloquent. Les seules études scientifiques sérieuses faites sur plusieurs dizaines d’années dans le monde n’ont pas démontré le caractère cancérigène de sa matière active le glyphosate. Pourtant, le pouvoir politique français s’appuie sur l’argument contraire pour
promettre son interdiction, bafouant ainsi tout le travail des chercheurs et avec pour conséquence une rupture du lien entre la société civile et les sciences. Pourtant, les contradicteurs des pesticides devraient parfois faire preuve de davantage de pragmatisme. En effet, ils n’ont malheureusement souvent même pas conscience du constat suivant : « Grâce à la mécanisation, à l’usage d’engrais et de pesticides, nous utilisons 68% de terres en moins, pour produire la même quantité qu’en 1960. Nous nourrissons une population plus nombreuse et qui vit plus longtemps ».