Dans notre précédent édito, nous souhaitions que l’Europe saisisse les opportunités de développement de son secteur agricole, à l’occasion des changements engendrés par la peste porcine en Asie et par la remise à plat des accords commerciaux américains. Il nous faudra sans doute beaucoup de patience ! En effet, les dernières prospectives de la Commission Européenne pour la nouvelle décennie, sont avant tout bâties à partir des exigences écologiques et non à partir d’une stratégie économique et commerciale. Ainsi, la production de céréales est vouée à la stabilité, ainsi que le lait et le porc. La viande bovine doit baisser de 10%, alors que les contingents d’importation ne seront plus suffisants en 2030. Seule la production de volaille progressera de 5%, soit moins que l’importation qui devrait croître de 7%. Ces prospectives sont peu encourageantes, elles montrent bien le besoin d’affirmation de réelles ambitions économiques pour l’agriculture européenne. Celles-ci ne viendront ni des fonctionnaires, ni des politiques, mais seulement des acteurs économiques leaders. Agriculture UE, perspectives de marché 2019-2030