Edito du 12 Février 2018

L’accord de libre-échange UE/Mercosur (pays d’Amérique du Sud) a de fortes chances d’aboutir. Une fois de plus, les secteurs agricoles et agroalimentaires vont devoir faire des concessions. Le marché européen, déjà bien fourni en viande bovine, devra absorber un nouveau contingent de 100 000 tonnes. Les dirigeants européens tenteront de négocier une clause de réciprocité des normes sanitaires, mais rien ne leur interdira probablement l’usage de farines de viande dans l’alimentation, du glyphosate, ou encore l’emploi d’une main-d’oeuvre discountée… Autant de facteurs déterminants de la compétitivité des
produits agricoles. Quand les producteurs français dénoncent les incohérences et les injustices contenues dans les accords, les autorités leur demandent plus de qualité, plus de traçabilité et plus de bio, en certifiant par des sondages d’opinions que c’est une forte demande des consommateurs. A propos des sondages, un grand humoriste français disait « les sondages c’est pour que les gens sachent ce qu’ils pensent ». En réalité c’est souvent le porte-monnaie qui commande l’acte d’achat.