Edito du 11 Juin 2019

La délocalisation des productions alimentaires, y compris l’élevage, est une réalité qui concerne aussi la France. Les sénateurs du groupe d’études « agriculture et alimentation » s’inquiètent de la forte diminution de l’excédent commercial agricole. Les importations ont pratiquement doublés depuis le début des années 2000 et la France est passée du troisième au sixième rang des exportateurs mondiaux de produits agricoles. Les grands concurrents de la France sont nos voisins européens. La France est probablement le seul grand pays agricole à avoir autant cédé aux pressions dites « sociétales ». Ainsi, on
refuse les dimensions industrielles dans l’agriculture, on interdit l’accès aux progrès biotechnologiques, on interdit de plus en plus l’usage des produits pesticides, on démultiplie les normes et les procédures ainsi que les contrôles … Résultat, c’est une sanction économique pour le pays. La majorité des consommateurs continue de s’alimenter en fonction de son pouvoir d’achat, alors que des minorités de « bien-pensants » ne cessent de contraindre les productions et la compétitivité des producteurs.