Edito du 11 Décembre 2023

La COP28, qui a lieu actuellement à Dubaï, semble avoir généré plus d’échanges sur la transformation du système alimentaire que sur les sources d’énergies fossiles et leur remplacement. Demander aux Pays pétroliers d’organiser la COP28 a quelque chose d’anachronique. Il fallait peut-être trouver des sujets de diversion. L’agriculture, l’élevage, l’alimentaire sont des sujets forts qui opposent les ONG environnementalistes et les grandes entreprises de l’agroalimentaire. Ces dernières ont des marques de produits alimentaires mondialement connues qui peuvent être prises en otage par de virulentes campagnes médiatiques destructrices. Conscientes des enjeux et des risques, les entreprises font le choix de coopérer avec les ONG. C’est le cas des plus grandes multinationales du commerce des matières agricoles qui viennent d’annoncer l’arrêt des achats de soja en provenance d’Amérique du Sud, d’ici 2030, lorsque celui-ci a été produit sur des prairies naturelles en plus des surfaces déforestées. Très clairement, un tel engagement remet en cause la capacité à produire plus pour couvrir l’augmentation des besoins de consommation alimentaire du monde. Sauf à réduire considérablement le poids des viandes dans l’alimentation humaine. Il s’agit là d’un fait lourd de conséquence pour l’avenir de l’élevage !