Edito du 11 Décembre 2017

Nos politiques veulent développer l’alimentation bio via la loi. Rarement un secteur économique n’aura été autant poussé. D’un côté, on prépare une loi pour imposer 50% de repas bio dans les cantines, d’un autre côté on veut interdire des pesticides et inciter plus de conversion des producteurs vers l’agriculture biologique. Certains diront légitimement que le développement des marchés bio se fait sous la contrainte ! Mais pourquoi pas, si c’est pour servir de bonnes causes, comme la santé de nos enfants, le développement de l’agriculture et le revenu des agriculteurs. Le revenu ! Pas si sûr, car la question du prix peut vite se révéler être un problème. Lorsque l’offre locale s’avèrera insuffisante, pour atténuer les hausses de prix les collectivités pourraient être tentées de se tourner vers l’importation. Finalement, l’argument de compétitivité restera central.