Edito du 10 Mai 2021

Le Ministre de l’agriculture français a de grandes chances de séduire les agriculteurs lorsqu’il défend le concept de « clauses miroir ». Cette approche pragmatique est tellement remplie de bon sens qu’on pourrait se demander pourquoi elle n’a jamais été appliquée ! Selon le Ministre, la clause miroir consiste à refuser l’entrée en Europe des produits agricoles issus de modes de production non autorisés dans l’UE. La formule est séduisante, mais la vérité beaucoup moins ! Car, en réalité il n’y a quasiment pas de modes de production agricole qui sont règlementairement non autorisés dans l’UE, sauf l’exemple du bœuf aux hormones. Néanmoins, l’idée serait particulièrement intéressante si le concept de clauses miroir s’appliquait chaque fois que l’UE édictait un nouveau règlement constituant une contrainte pour l’agriculture et l’agroalimentaire. Avant d’en arriver à ce stade, ne doit-on pas traiter en priorité les cas de sur-réglementation française par rapport à l’UE ?