Edito du 10 Aout 2020

La marche arrière du gouvernement sur l’interdiction des néonicotinoïdes sur la culture de betterave marque-t-elle un tournant dans la politique agricole française ? Le choix du pragmatisme et non de l’idéologie est certainement l’une des conditions essentielles pour tenter d’enrayer le déclin de l’agriculture française. Mais osera-t-on s’attaquer à l’ensemble des contraintes supplétives, d’ordre règlementaire ou normative, par rapport à nos voisins européens, que la France s’est affligée depuis plus de vingt ans ? Ou faudra-t-il aller au bout d’un processus de démonstration par l’absurde, c’est-à-dire aller jusqu’au constat de mise en péril des filières agricoles, pour susciter les corrections ? Souhaitons que le dossier de la filière betterave serve d’exemple. Néanmoins, l’apparent retour en arrière s’accompagne d’un tel ensemble de contraintes qu’il sera difficile pour les betteraviers français d’égaler la compétitivité de leurs concurrents européens.