La guerre en Ukraine pose un vrai problème de déséquilibre des bilans offre/demande pour le blé, le maïs et le tournesol. Les prix devraient donc rester chers. Ils le seront encore plus si le climat se montre défavorable aux cultures. L’enjeu concerne maintenant la rentabilité des filières de transformation et le risque de baisse de la demande. Les secteurs en forte perte de marge d’exploitation seront poussés à baisser, voire cesser, leur production. Ceux qui pourront passer les hausses de prix suffisantes vers le consommateur seront exposés au risque de baisse de commande. Car, plus les prix sont chers, moins les gens consomment ! Ils peuvent aussi se reporter sur un produit de remplacement et changer durablement les habitudes de consommation. De cette manière, nous entrons dans une phase de changements et d’incertitudes. La baisse de consommation ne sera probablement pas suffisante à court terme pour compenser le manque de ressources blé, maïs et tournesol. En revanche, les prix élevés peuvent susciter des solutions logistiques pour sortir plus de stock d’Ukraine. Voila un nouveau défit à relever pour les institutions internationales !