Edito du 09 Mai 2017

Une nouvelle présidence française face aux attentes et espoirs du monde agricole. Les attentes des agriculteurs sont affichées depuis de nombreuses années et nous pouvons les résumer en trois mots : « Reconnaissance – Prix – Liberté ». La reconnaissance est surtout d’un point de vue social et il n’est pas sûr que l’enveloppe de 200 millions d’euros pour rémunérer les services environnementaux change la donne. Sur la politique des prix, la plus intéressante est sans doute la mesure qui obligerait la restauration collective à consommer 50% de produits locaux. A condition qu’il n’y ait pas d’exclusivité de produits issus de l’Agriculture Biologique. Les autres mesures telles que « grenelle de l’alimentation » risquent de ressembler aux commissions du passé avec les bonnes intentions habituelles. Dans le domaine des libertés, une mesure novatrice serait le « droit à l’erreur » face aux nombreux contrôles de l’administration. En revanche, les restrictions d’usage des produits phytosanitaires devraient s’intensifier et la pression à la reconversion « bio administrative » augmenter. La reprise en main du projet européen sera aussi une chance pour l’agriculture française dont une grande part est exportée.