Edito du 08 Novembre 2021

L’envolée du prix des engrais pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l’alimentation des populations. En effet, dans les régions les moins riches, les agriculteurs seront contraints de rationner l’usage de l’engrais, entrainant inévitablement une baisse des productions végétales. Les pays riches, Amérique du Nord, Europe, mais aussi Amérique du Sud privilégieront les cultures moins consommatrices d’engrais. Ainsi, le Farmer Américain risque de cultiver moins de maïs et plus de soja, le Brésilien également, l’Européen pourrait amputer la sole de maïs et de blé pour produire plus de tournesol et de protéagineux. Les conséquences possibles dès 2022 peuvent être lourdement préjudiciables à la ressource alimentaire : Aux US, un hectare de soja produit trois fois moins de matière qu’un hectare de maïs – En Europe, un hectare tournesol ou de protéagineux produit deux à trois fois moins qu’un hectare de blé. Cette situation risque donc de générer une importante baisse de production des matières premières agricoles et par voie de conséquence une hausse des coûts de l’aliment pour les éleveurs...