L’ensemble de nos gouvernants, qu’ils soient français et européens, ont véritablement tardé à prendre conscience des conséquences désastreuses de l’embargo russe sur notre élevage. Les diplomates vont devoir faire preuve de beaucoup d’habileté pour rouvrir le marché, et quand bien même ils y arriveraient, retrouvera-t-on les débouchés d’avant ? Assurément non, la situation a tellement changé ! L’embargo a permis de démultiplier l’efficacité du plan de réforme et de financement de l’agriculture russe décrété en 2012. Quatre ans après, le pays est autosuffisant en volaille, il a augmenté sa production porcine de 26% et abaissé ses importations de 80%. La chute du rouble lui permet même d’exporter des viandes alors qu’elle rend prohibitive les importations. Le peuple russe a réappris à consommer ses propres productions et il n’aura pas besoin d’importer autant qu’avant l’embargo.