L’UE donne enfin son accord pour développer les créations variétales sur la base des nouvelles technologies
génomiques (NTG). On ne parle plus d’OGM, les NTG se distinguent par la manipulation du génome sans faire
d’introduction d’ADN étranger. Cela intervient 30 ans après le lancement des OGM qui, depuis, ont connu un
développement fulgurant dans le monde, sauf en Europe où la culture reste interdite. C’est trente années
marquées par le refus du progrès scientifique et la large place faite aux minorités extrémistes de l’écologie
et de la décroissance. Trente années qui ont conduit les scientifiques à l’exil et les laboratoires à la
délocalisation. Trente années pour déconstruire le productivisme agricole français et aboutir au constat
pitoyable, pour ceux qui travaillent dans les domaines agricoles et agroalimentaires, de perte de souveraineté
alimentaire. Aujourd’hui, cette souveraineté est érigée en priorité nationale par les responsables politiques.
Mais chacun veut l’encadrer à sa manière, avec ses règles et ses normes : plus de bio, moins d’industriel, avec
une montée en gamme, plus de résilience, plus de décarbonation, … Autant de mots et de concepts dont la
portée est avant tout à vocation électorale. Être producteur agricole demande beaucoup de courage, de
volonté et de travail. Les candidats sont moins nombreux et ils réclament avant tout la liberté dans l’exercice
de leur métier.
