Les marchés céréaliers entrent dans la période de plus forte influence climatique (weather market). Avec le printemps, les céréales ont des exigences croissantes en eau, en nutrition et elles sont plus exposées aux agressions phytosanitaires. Il n’est donc pas étonnant que les opérateurs de marché soient sensibles à la moindre anomalie climatique. En cas de persistance de celle-ci, la sanction se matérialise par une prime de risque dans le prix de marché. A ce jour nous avons deux inquiétudes naissantes. L’une sur le sud de l’Europe et le pourtour de la Mer Noire, avec un début de déficit hydrique, qui n’est pas encore préjudiciable à ce stade. L’autre souci concerne l’excès d’humidité sur la moitié ouest des plaines américaines. L’enjeu porte sur le retard des semis de blé de printemps et de maïs. Dans les deux cas de figure il n’y a rien d’irréversible, mais l’absence d’amélioration à la fin du mois d’avril se traduira très certainement par une hausse des cours sur la nouvelle campagne. Face à l’incertitude, acheteurs comme vendeurs pourront judicieusement privilégier les options.