Les conditions climatiques sur les plaines à blé de Russie et d’Ukraine sont satisfaisantes jusqu’ici et les experts sont plus nombreux à prévoir une récolte record en Russie. Compte tenu des stocks de report plus élevés, il y aura des ressources de bon niveau cette année dans le bassin de la Mer Noire. Malheureusement, la guerre bloque le fonctionnement logistique des ports ukrainiens et justifie les prix élevés. Le marché s’interroge sur le niveau de la demande dont une part serait amputée. Nous sommes donc bien en présence d’éléments fondamentaux à caractère baissier pour les prix si et seulement si un déblocage des ports ukrainiens intervenait. La semaine dernière, le marché a commencé à croire à un accord, ce qui a produit une baisse de 36 €/t. Qu’en sera-t-il lorsqu’il y aura vraiment un accord ? Mais la question est d’abord : « Quand pourra-t-il y avoir un accord ? ». Il y a un réel doute sur la volonté des parties, en particulier Russe, d’aboutir sur un déblocage. Les prix élevés et le risque sur la sécurité alimentaire sont des atouts forts dans le jeu des Russes, ils peuvent donc être négociés chèrement.