Edito du 07 juin 2013

Après la très mauvaise récolte 2012 et les envolées de prix qui ont suivi, le monde semble se préparer à un retour à la normale sur la production. Les marchés de matières premières agricoles seront peut-être moins handicapants pour les industries agroalimentaires. Le contexte s’annonce donc moins propice pour les investisseurs financiers. Si on ajoute à cela, le ralentissement de la croissance en Chine, on supprime une part du piment essentiel à la crédibilisation du jeu des financiers dans les matières premières agricoles. Pour ces raisons, les fonds se sont tournés depuis quelques mois vers les entreprises et les valeurs boursières. Ils espèrent profiter de l’amélioration des résultats des grandes entreprises suite aux baisses des taux d’intérêts et aux politiques de relance initiées par les Etats. L’Europe et particulièrement la France peuvent-elles prétendre en tirer un avantage ? Rien n’est moins sûr. Les grandes entreprises sont sur le terrain international et privilégient les conditions accueillantes sur le plan fiscal et social.