Après la baisse de la production de blé dans l’hémisphère nord, les marchés anticipent un nouvel accident sur la production de soja dans l’hémisphère sud. Ainsi, la période de prix cher pourrait continuer à alimenter la poussée inflationniste sur les coûts de production en élevage. Le contexte est cruel pour les éleveurs dont une part envisage la cessation d’activité. C’est un grand risque pour l’industrie agroalimentaire qui pourrait manquer de volume à terme et, le cas échéant, conduire à la fermeture d’usines. Un tel scénario de réduction de l’offre n’est pas à exclure dans les filières d’élevage avec, pour conséquence, des pertes considérables sur le plan économique et social. En revanche, le manque d’offres sur les marchés pourrait être un électro-choc pour enclencher efficacement la revalorisation des prix des produits animaux. Mais à qui cela profitera-t-il le plus, aux importateurs ou aux éleveurs restants ?