La ré autorisation des farines animales dans les aliments pour les monogastriques (porcs, volailles) arrive au bon moment. Elle permet à l’administration bruxelloise de montrer qu’elle œuvre dans l’intérêt des éleveurs au moment où les prix des matières premières ont fortement montés. La France, fidèle à ses habitudes, va prendre le temps de demander les avis de ses nombreuses agences et comités scientifiques avant de lever l’interdiction. Après l’étape administrative, viendra l’étape des cahiers des charges aliments. Il n’est pas sûr que la GMS et les responsables commerciaux de l’industrie se précipitent pour revoir leurs cahiers des charges qui ont tant servi leurs campagnes de communication. Par conséquent, l’éleveur n’a rien à attendre de cette décision pour contrer l’inflation sur ses coûts alimentaires. En revanche, on constate peu d’actions en faveur de la revalorisation des prix des produits animaux, or c’est bien la seule mesure qui vaille pour garantir le pérennité de l’élevage.