La hausse des prix des matières premières agricoles est un signal fort pour produire plus. Nous avons déjà connu ce genre de situation par le passé, et généralement ce sont les améliorations des conditions climatiques des années suivantes qui ont toujours permis d’augmenter les productions. Souhaitons que ce soit le cas dès l’année prochaine. Cependant, les grands experts du climat ne cessent d’alerter sur les risques plus fréquents d’accidents climatiques. Ils suggèrent donc de nous préparer au scénario de non compensation par le cycle de la nature. Dans un tel cas, nous entrerions probablement dans une longue période de prix élevés afin d’inciter plus de mise en culture de terre (Canada, Russie, Amérique du Sud, Afrique) et plus d’intensification. Ce genre de scénario pourrait être de nature à contrecarrer la mise en œuvre de la nouvelle PAC en offrant aux producteurs un plus fort revenu que celui permis par les aides de conversion au bio. Cette réflexion rappelle combien il est difficile de s’affranchir des forces du marché.