Edito du 06 décembre 2013

Grâce à l’observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires l’argent ne devrait plus être un « tabou » dans l’économie agricole et agroalimentaire. En effet, rares sont les secteurs d’activité où les coûts et les marges sont autant analysés en détail et rendus public. Certains diront que c’est le minimum de compte à rendre face à l’octroi par l’Europe de la plus importante enveloppe d’aides à l’agriculture. On apprend que la rentabilité est plutôt en voie de disparition dans les secteurs de l’élevage et dans l’ensemble des filières agroalimentaires françaises. L’étude démontre que les gagnants sont tantôt les consommateurs, tantôt les distributeurs. Les producteurs et les industriels ont des accords commerciaux peu flexibles avec la GMS, ils ne peuvent pas facilement passer les hausses de leurs coûts de production. Un meilleur équilibre pourrait être atteint si le distributeur acceptait de faire évoluer ses pratiques. L’administration n’aurait donc plus à intervenir, le rapport de l’observatoire ne serait plus utile et peut-être même que l’agriculture n’aurait plus besoin d’autant d’aides…