Edito du 06 Avril 2020

L’Europe prend conscience de son niveau de dépendance au reste du monde et du risque majeur de pénurie lorsqu’un coup dur arrive comme en ce moment. Heureusement, l’agriculture et l’agroalimentaire n’ont pas été délocalisés et nos circuits alimentaires ne subissent pas de rupture. Néanmoins, voilà bien longtemps que nous ne produisons plus de vitamines, d’acides aminés, de phosphate et bien d’autres minéraux essentiels à notre alimentation. Il y a tant de secteurs industriels délocalisés devenus visibles que nous n’échapperons pas au débat sur la relocalisation. Il s’agit d’un débat fondamental qui, très vite, pourrait mettre en évidence le principal moyen d’action, à savoir « le tarif douanier ». C’est un outil puissant de régulation économique dont les Etats membres ont cédé les pleins pouvoirs à l’Union Européenne. Là, le débat risque de changer de nature en se heurtant à la complexité du processus décisionnel de l’UE.