La prépondérance du discours écologiste serait moins préoccupante pour l’agriculture si les affirmations étaient nuancées et étayées par de véritables scientifiques. Prenons l’exemple du bilan carbone de l’agriculture pour lequel les écologistes ne comptent pas le carbone capté par les plantes, mais seulement la part que la culture a permis de stocker dans le sol. A titre d’exemple, un hectare de maïs non irrigué capte 27.5 tonnes de CO2 comparé à 9.15 tonnes pour un hectare de forêt. Sur le dossier de l’eau, les écologistes s’opposent au développement du stockage hivernal, sous prétexte que le cycle sous-terrain de l’eau serait perturbé. Pour cette raison nullement argumentée il ne faudrait donc pas toucher aux excès d’eau qui très vite regagnent la mer. Ces exemples montrent que nous ne sommes pas dans un vrai débat écologique mais bien dans un débat politique qui vise à affaiblir l’agriculture productiviste.