Edito du 04 Juillet 2022

Les productions animales sont face à un dilemme : Faut-il couvrir ses achats de matières premières, alors que les marges prévisionnelles sont négatives ? Dans une majorité de pays la réponse semble être négative. C’est la raison pour laquelle les marchés ressentent une baisse de demande. Ceux qui décident de couvrir leurs besoins, dans les conditions actuelles, font finalement le pari d’une hausse de prix sur leurs productions animales. C’est un pari qui peut se comprendre, puisqu’il faudra bien une solution pour assurer l’alimentation de la population. Néanmoins tout pari comporte des risques et il en est un qui ne cesse d’inquiéter les Etats : C’est celui de l’inflation alimentaire, contre laquelle des mesures simplistes pourraient s’avérer néfastes pour les prix payés aux éleveurs. Couvrir ses achats c’est aussi prendre le risque de baisse des marchés. Certes, le prolongement de la guerre en Ukraine ne renforce pas cette hypothèse, en revanche, une récolte record de blé russe peut amener des actions inattendues de la part de la Russie pour démultiplier ses ventes. Peut-être avec la complicité de la Chine ? Une chose est sûre, jamais nous n’avons abordé une nouvelle campagne avec tant d’incertitudes !