Edito du 04 Février 2019

L’épidémie de fièvre africaine porcine n’est toujours pas contenue en Chine. L’information circule difficilement et la transparence n’est pas une habitude, mais les autorités commencent à avancer une baisse de production de 20 % pour les prochains mois. Au-delà des abattages de masse ce sont les cessations d’activité des petits producteurs qui menacent le plus la production chinoise. 40% de la production est assurée par des producteurs de moins de 500 porcs par an. Ceux-ci sont étranglés financièrement par les interdictions de ventes, les abattages et les prix bas résultant d’une forte baisse de consommation. Les chinois s’alimentent désormais avec la viande de volailles et de bœuf. Mais lorsque la crise sanitaire sera passée, il est probable qu’ils retrouvent leurs habitudes alimentaires. On peut donc s’attendre à une montée en puissance des besoins d’importation en viande de porc en Chine. C’est une opportunité pour les pays exportateurs et l’Europe a sa carte à jouer