La guerre en Ukraine, avec ses atrocités, ne peut que renforcer l’ampleur des sanctions économiques de l’Occident envers la Russie. Les sanctions vont probablement s’imposer dans la durée et peut-être aller jusqu’à cesser tous les échanges commerciaux. A court terme, les européens n’imaginent pas se passer du gaz russe, mais ils vont s’employer à réduire, voire stopper, tous les autres échanges. Chaque secteur de l’économie doit essayer d’évaluer les conséquences des décisions politiques. Le plus important, est de prendre le temps d’élaborer une stratégie long terme, qui puisse être soutenue par les Etats. La rupture des échanges avec la Russie peut bouleverser l’agriculture européenne. Nous pouvons perdre notre principale source d’approvisionnement en engrais. Comment la remplacer ? Comment allons nous pouvoir absorber l’impact du surcoût énergétique au niveau de l’agriculture et au niveau de l’industrie de transformation agroalimentaire ? Ces questions doivent ouvrir les débats sur la réindustrialisation et ses contraintes en terme de pollution et de main d’œuvre.