Edito du 03 Mars 2023

Après la folle période covid, puis la guerre en Ukraine, les français, comme bien d’autres européens, ont vécu les premiers cas de rupture d’approvisionnement de certaines denrées. L’expérience est intéressante pour ressusciter le besoin de souveraineté alimentaire chez les citoyens. Ne devrait-on pas mettre ce moment à profit pour reposer la question de la fameuse feuille de route de la Commission Européenne votée par le parlement en 2021, à savoir le Pacte Vert Européen nommé « Farm to Fork » ? Les grands objectifs, qui sont censés guider le déploiement d’un arsenal de réglementations, fixent pour 2030 : une réduction de l’usage des pesticides de 50%, une réduction d’usage des engrais chimiques de 20%, une réduction d’usage d’antibiotiques de 50% et une affectation de 25% des surfaces agricoles européennes à la production d’aliments bio. Croire que de tels objectifs permettront de maintenir ou de développer les productions alimentaires relève de l’incompétence et de la méconnaissance de l’agriculture. Ils pourraient conduire au même résultat que dans le domaine de l’énergie.