La Commission Européenne s’engage à revoir les règles sur les OGM afin de dissocier la technologie d’édition génique (CRISPR) ou mutagénèse de la modification génétique classique ou transgénèse. La transgénèse implique le transfert d’un gène d’un organisme à un autre, ce qui n’est absolument pas le cas de l’édition génique. La Commission souhaite s’appuyer sur cette différence fondamentale pour sortir l’édition génique des contraintes de la règlementation OGM. En agissant ainsi, elle rejoint la demande de l’ensemble de la communauté scientifique et des professionnels des semences qui n’ont cessé de crier à
l’injustice par rapport au reste du monde. L’Europe a pris près de dix de retard dans la sélection variétale à cause des contraintes réglementaires, avec pour autre conséquence, une délocalisation des laboratoires. L’acceptation du progrès scientifique avec retard est décidément une marque de fabrique bien européenne.