Edito du 03 Février 2020

Les crises sanitaires en Chine se succèdent sans fin. Alors que le désastre de la peste porcine n’est toujours pas endigué, la grippe aviaire (H5N1) réapparaît et vient menacer la production de volaille, au pire moment de déficit en viande dans le pays. Mais le coronavirus fait plus peur encore, il frappe directement les personnes, poussant les autorités à prendre des mesures radicales de confinement de villes de plusieurs millions d’habitants. La médiatisation pousse la psychose à l’extrême et les étrangers se précipitent pour quitter le pays. Leur absence porte atteinte au système productif et engendre mécaniquement une baisse des échanges. Les conséquences baissières sont lisibles sur tous les marchés, dont ceux des matières premières agricoles, même si la consommation alimentaire ne devrait pas baisser. Ainsi, le contexte sanitaire en Chine est maintenant le premier souci des chinois et impacte le monde entier. S’il nous incite à plus de vigilance dans les échanges, nous devrions aussi être plus exigeants en contrepartie envers la Chine en matière de progrès sanitaire.