Face au défi de compétitivité auquel est confrontée l’agriculture française, on commence à décrypter trois axes de réponse gouvernementale. Le premier porte sur les prix d’achat des GMS. La loi devrait leur interdire d’acheter en-dessous d’un indicateur de prix interprofessionnel. Cette mesure permettra peut-être d’améliorer les prix de vente des producteurs, mais elle n’améliorera en aucun cas la compétitivité des productions. Le deuxième axe est celui de la qualité des produits avec une forte incitation à la conversion aux productions biologiques, au non ogm et au zéro pesticide. Là encore, ces solutions
n’améliorent en rien la compétitivité des productions agricoles et le bio sera probablement très vite confronté à cette problématique. Le troisième axe consiste à ouvrir le droit au chômage aux agriculteurs. Autrement dit, on capitule face au manque de compétitivité et par ailleurs on crée une nouvelle charge sociale. Combien de temps pourrons-nous encore négliger le besoin de compétitivité ?