Chaque année les récoltes céréalières nous réservent des surprises. Contrairement à l’an passé, ce n’est pas la quantité mais bien la qualité du blé qui fait défaut en France. Il y aura, par conséquent, moins d’offre de blé meunier pour la campagne d’exportation. La Russie nous apporte encore une surprise, au beau milieu de la moisson, en abaissant la surface de blé d’hiver de plus d’un million d’hectares et en réduisant les rendements sur le blé de printemps. C’est aussi le blé de printemps qui voit sa production chuter au Canada en raison de la sécheresse dans l’ouest. Il y aura bien quelques gains de production en Europe et en Ukraine, mais sans doute pas suffisamment pour compenser les pertes. La réduction des stocks de blé va donc se poursuivre en 2021/2022. Il pourrait en être de même avec le maïs. La culture se porte plutôt bien avec l’été humide, mais c’est oublier la sévérité de la sècheresse au Brésil qui est en train de faire perdre 7 à 10 millions de tonnes. L’affaissement du stock de début de campagne ne pourra pas être rattrapé en un an. Pour la production de soja, c’est la même chose, malgré l’optimisme retenu dans les prévisions de rendement américain. Le monde va devoir composer avec des bilans offre/demande serrés une campagne de plus, avec un défit constant à relever : Produire plus.