En cette période de rentrée, le gouvernement fait de la lutte contre l’inflation des prix de l’alimentaire une de ses priorités. Le calendrier règlementaire de négociation des prix entre GMS et industriels sera exceptionnellement avancé de quatre mois. La pression sur les industriels est d’autant plus forte que les prix des matières premières agricoles ont significativement baissé depuis le début de l’année. Il devrait donc y avoir des baisses de prix, puisque l’industrie comme la GMS ont tous deux intérêt à trouver des solutions pour relancer la consommation. Bien évidemment, les baisses seront répercutées sur les prix payés aux producteurs, quelles que soient les déclarations des uns et des autres. On s’achemine donc vers un moment intéressant de démonstration de contradiction politique : L’interventionnisme de l’Etat pour forcer la baisse a toutes les raisons d’être vécue comme une entorse majeure à l’esprit des lois Egalim. A trop vouloir règlementer on se prend les pieds dans le tapis ! Encore une énième preuve pour les acteurs économiques, producteurs et industriels, qu’en dehors d’une nécessaire compétitivité point de salut.
