La stratégie voulue par le gouvernement chinois est bien la consolidation des stocks de matières premières alimentaires. Un document politique récent insiste sur la priorité de la sécurité alimentaire chinoise. Il est question d’étendre les responsabilités des gouverneurs des provinces sur la gestion des stocks et des productions agricoles. Les crises sanitaires successives semblent avoir servi de déclencheur. La peste porcine a montré que le risque de pénurie de viande pouvait devenir une réalité, entrainant le pays dans une longue période de dépendance alimentaire vis-à-vis du reste du monde. La pandémie du Covid et la nécessité de confiner, a mis en évidence l’importance des stocks alimentaires locaux. Les responsables chinois ont donc tiré plusieurs enseignements de ces crises. La reconstitution de stocks de céréales et d’oléagineux en fait partie, avec un axe importation et un autre sur le développement des productions intérieures. Le recours aux nouvelles technologies et particulièrement aux biotechnologies est un objectif clairement décrit, dans les productions végétales et animales. La mise à niveau des stocks est en train se faire avec un rythme effréné d’importation. L’étape suivante pourrait bien ressembler à une révolution des productions agricoles en Chine