Edito du 01 Juillet 2019

La Commission européenne vient de conclure l’accord de libre-échange avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) et il ne reste plus qu’à obtenir le vote du parlement européen pour sa mise en application. Cette dernière étape ne devrait pas poser de difficultés car les brésiliens ont compris qu’il suffisait d’afficher leur intention de rester dans « l’accord climat de Paris » pour obtenir l’assentiment des députés écologistes européens. Ils savent aussi que cet accord ne comporte pas de contraintes juridiques majeures. Sa mise en oeuvre va se traduire par une forte augmentation des importations européennes de viande de bœuf et de volaille à bas prix. La saturation du marché européen va inévitablement conduire à la disparition d’élevages et se fera d’abord dans les pays les moins compétitifs. Ces conséquences ont-elles été prises en compte ? Rien n’est moins sûr. Nos responsables politiques, surtout français, préfèrent faire le pari de l’argument écologiste pour se faire réélire. Peu importe que la pollution induite par l’élevage soit délocalisée de France ou d’Europe vers l’Amérique du Sud, après tout, l’écologiste égoïste local sera satisfait.