L’importance des récoltes et l’abondance des stocks ont conduit l’ensemble des marchés de matières premières agricoles à des niveaux de prix bas. Les vendeurs comme les acheteurs s’interrogent sur la durée d’une telle situation : les prix de marché inférieurs aux coûts de production incitent les vendeurs à la rétention, les acheteurs industriels manquent de perspectives sur leurs débouchés et les éleveurs traversent une période pleine d’incertitudes. Pourtant, ce ne sera pas leur attitude qui commandera l’évolution des marchés, mais bien plus la météo et le contexte financier. La météo, parce qu’elle est décisive sur les rendements de céréales et d’oléagineux et c’est à partir de la fin de l’hiver qu’elle prend toute son importance. Le contexte financier, parce qu’il est déterminant du niveau de la demande et donc de la consommation. Sur ce plan, les voyants sont plutôt orange actuellement en raison d’une réelle crise financière en Chine et d’une faible croissance mondiale dont on n’imagine pas un retournement rapide. Par conséquent, à défaut d’accidents climatiques significatifs, les prix des matières premières devraient rester bas.