Edito du 01 Avril 2019

Il est difficile d’avoir un état des lieux précis des pertes liées à la fièvre porcine africaine en Chine. Mais des spécialistes confirment l’extrême gravité de la situation, avec des pertes avoisinant les 40% sur le cheptel reproducteur. La gestion des risques sanitaires semble déficiente et de nombreux porcs atteints par la fièvre finissent à l’abattoir. Après une période d’afflux de viande sur les marchés, nous rentrons maintenant dans une période de rationnement, avec un début d’inflation sur le prix. Alors que le porc est la principale viande consommée par les chinois, le marché devrait en manquer significativement en fin d’année. De plus, la Chine va devoir importer davantage dans les prochains mois (et années) et pourrait être une bonne opportunité pour les pays en capacité d’augmenter leur production. Il n’est pas exclu que leurs besoins soient supérieurs aux ressources échangeables dans le monde, auquel cas il y aura un report de consommation sur le poulet et le boeuf. L’ampleur de l’évènement qui se déroule en Chine pourrait devenir le plus grand plan de relance des productions animales pour les cinq prochaines années.