Les négociations concernant le processus de sortie des céréales d’Ukraine s’intensifient à l’approche des récoltes. Elles constituent le facteur essentiel de la volatilité des prix en ce moment. La couche spéculative qui s’est répandue sur l’ensemble des marchés de matières premières agricoles commence à craindre l’effet d’un hypothétique accord. Nous en sommes encore loin ! Les concertations sur ce sujet vont se succéder avec leur lot d’optimisme et de pessimisme et génèreront autant de volatilité à la baisse qu’à la hausse des marchés. Les occidentaux utilisent le risque d’insécurité alimentaire dans le monde pour obtenir un corridor maritime. Mais plus ils insisteront, plus ils prendront le risque de devoir faire des concessions. Car les pays les plus en risque souffrent autant des entraves au commerce sur les céréales russes que du non accès aux stocks ukrainiens, et bien souvent les pays les plus exposés ne sont pas politiquement alignés sur l’occident. Avec le « corridor » l’occident prend le risque de permettre à Poutine de démontrer la dangerosité d’une partie des sanctions occidentales.