Edito du 28 Octobre 2019

La nouvelle Commission Européenne et le Parlement Européen renouvelé vont pouvoir reprendre le dossier de la PAC (Politique Agricole Commune). Avec une présence renforcée des écologistes au Parlement, on peut déjà imaginer le sens des inflexions dans la réforme : baisse des soutiens aux systèmes de production conventionnels au profit des systèmes dits « agro-écologiques » et bio. C’est déjà le choix fait par les dirigeants politiques français qui, depuis ces cinq dernières années n’ont que « bio » et « agro-écologie » pour solution à toutes les difficultés rencontrées dans le monde agricole. Pour quel résultat ? Certes, on se félicite du taux de croissance à deux chiffres des productions bio, mais tous s’abstiennent de parler de la pérennité du système et des aides. La consommation des ménages en aliments bio représente 5% du total alimentaire. Les consommateurs ont-ils la volonté et les moyens d’aller plus loin ? Les sondages répondent oui. Pourtant, la réalité française des 95% restant indique bien d’autres choses. C’est en priorité le prix qui oriente la décision et à cet effet l’alimentaire importé progresse au détriment des productions nationales. Les grandes enseignes de distribution le savent et accentuent la communication sur les prix. A cela s’ajoute le constat de perte de parts de marché à l’exportation pour les produits français. Comment mieux prouver le manque de compétitivité de notre industrie agroalimentaire ?