Edito du 27 Mars 2017

Sur les marchés de produits animaux, les normes sanitaires se révèlent parfois des armes économiques. Français comme européens sont habitués aux interdictions d’exporter immédiates et unilatérales lorsqu’une crise sanitaire survient dans les élevages ou dans la chaine de transformation. Manifestement, la Commission Européenne a du mal à appliquer la réciproque, comme nous pouvons le constater sur le dossier des viandes avariées en provenance du Brésil. Alors que le reste du monde pose un arrêt total des importations depuis le Brésil, l’UE interdit seulement les établissements brésiliens incriminés. Mieux, elle prend soin de se rendre sur place pour évaluer la situation. L’iniquité de traitement peut permettre de comprendre ceux qui dénoncent la passivité et le manque de virulence de l’UE pour défendre ses intérêts économiques.