Edito du 25 Octobre 2021

Quand le bio n’est plus un marché mais une stratégie politique c’est le prix qui s’effondre ! C’est la triste démonstration à laquelle se livre la filière lait bio, dont la situation de surproduction dépasse de 30% la demande des consommateurs. La chute du prix du bio au niveau du prix du lait conventionnel remet fatalement en cause la pérennité économique des élevages. Bien d’autres filières bio, pour ainsi dire toutes, sont exposées à ce risque de marché. Pourquoi ? Parce que l’on incite l’agriculture à produire ce que le consommateur ne veut pas, ou ne peut pas acheter. Les politiques se sont emparés de cette question en pensant influencer, parfois forcer, le consommateur, allant même chercher l’aide de la GMS pour rendre les prix abordables sur tout l’alimentaire bio. Aujourd’hui, le bio est devenu la base du marketing. La réalité est pourtant simple, le consommateur n’est pas prêt à se faire imposer ses achats alimentaires. C’est l’un des rares secteurs de dépenses, avec les loisirs, où il est encore pleinement décideur.