La Chine sort péniblement de la crise sanitaire de la peste porcine qui sévit depuis le début 2018. Elle n’est toujours pas éradiquée, mais le cheptel porcin est maintenant reconstitué à 97.5% de ce qu’il était fin 2017. L’énorme flux d’importation de viande de porc compense le déficit de production et alimente les stocks de viande congelée. Le marché chinois a désormais retrouvé son équilibre et le prix payé aux producteurs a chuté de 65% depuis le début de l’année. La régulation du marché passe maintenant par le ralentissement des importations de viande. Les producteurs de porc des pays exportateurs commencent à déchanter ! Le marché au cadran de Plérin a perdu 14% en l’espace d’un mois parce que le marché communautaire exporte moins. La concurrence entre les opérateurs européens pourrait encore aggraver la situation et précipiter des arrêts de production parmi les élevages les moins compétitifs. Encore une fois, c’est la production européenne qui risque la réduction si l’industrie d’exportation ne réagit pas.