Les européens ont fixé le budget de la PAC pour la période 2021/2027 à 336.4 milliards d’euros (M€), auxquels devraient s’ajouter environ 16 M€ d’allocations provenant du plan de relance. C’est donc une baisse de -8.1% par rapport à la période précédente (383.6 M€), sachant que la Grande Bretagne est sortie. Les paiements directs (1er pilier) prendront 77% du budget et les 23% restant iront au développement rural (2ème pilier). Sans les aides PAC, une majorité d’agriculteurs n’aurait plus de revenus. Pourtant, le système a quelque chose de pervers. L’essentiel des aides est finalement affecté à la production de matières premières comme les céréales, le lait, ... Elles permettent de maintenir des prix bas qui, bien sûr, profitent aux consommateurs, mais aussi aux Pays Tiers importateurs. Ces derniers développent leurs secteurs de transformation de manière avantageuse sur des marchés à plus forte croissance qu’en Europe. Il arrive même qu’ils soient compétitifs pour renvoyer leurs produits finis sur l’UE. Au final le secteur de la transformation agroalimentaire européen ne peut plus participer à la croissance de la consommation mondiale et se retrouve en difficulté.