Edito du 19 Aout 2019

Encore un boulet aux pieds des européens ! En imposant les règles appliquées pour la création de variétés OGM aux innovations variétales issues de l’édition génique (technologie CRISPR), l’Europe est en train d’organiser la délocalisation des centres de recherche sur le végétal. Il faut, en effet, trois à quatre fois plus de temps et d’argent pour valider un dossier de création variétale dans l’UE par rapport au reste du monde. Or, l’édition génique n’a rien à voir avec les OGM et les plantes transgéniques. Il s’agit d’une technologie d’identification des gènes qui permet de créer une variété dans un temps record avec une très grande fiabilité dans l’obtention des caractères recherchés. Il n’y a pas d’introduction de gènes étrangers dans la plante contrairement à la technologie OGM, si bien qu’aucune détection analytique n’est possible. Il suffit de réaliser la création variétale avec cette technique dans un pays tiers et d’importer la semence sous le statut « conventionnel » pour contourner les contraintes réglementaires européennes.