Edito du 18 Juin 2019

Les plaines céréalières américaines ont rarement connu un printemps aussi humide. Il faut remonter à 1995 pour avoir une situation comparable. La production de maïs sera sérieusement impactée, avec des surfaces qui seront probablement inférieures à celles de l’an dernier. L’important retard des semis de maïs mais aussi de soja, va exposer plus fortement ces cultures aux risques climatiques de l’été, ainsi qu’à ceux de l’automne, avec une récolte que l’on peut dorénavant prévoir très en retard. Le contexte américain continuera d’alimenter le doute pendant l’été et pourra permettre plus de volatilité sur
l’ensemble des marchés mondiaux. Si l’Europe et le bassin de la Mer Noire ont la chance d’engranger une importante récolte de céréales, cela devrait permettre de contenir l’évolution des prix sur l’été. En revanche, en cas de poursuite de conditions climatiques défavorables aux US, le marché pourrait poursuivre sa progression. Elle sera fonction de l’ampleur de la baisse de la production de maïs et du niveau de rationnement de la consommation qu’elle nécessitera.