Le spectre d’une crise financière ressurgit avec la faillite de trois banques aux USA consécutivement à la brutale montée des taux d’intérêts. La surveillance bancaire, renforcée après la crise de 2008, s’avère insuffisante. La question de la confiance dans les banques se pose à nouveau et suscite des retraits de liquidités pouvant provoquer des déstabilisations en cascade. Pour le moment, la crise est contenue au niveau du secteur bancaire. Mais les marchés ont en mémoire l’énorme effet de contagion à l’ensemble de l’économie qui s’est produit en 2008. Déjà, le pétrole perd 13% de sa valeur sur la semaine, traduisant l’anticipation d’un impact négatif sur la croissance. Une phase d’amplification de la volatilité est ouverte sur les marchés financiers, elle peut susciter des réallocations de ressources chez les fonds financiers et potentiellement, impacter les matières premières. De leur coté, les banques centrales vont moins se précipiter pour monter les taux d’intérêt et peut-être stopper les hausses. Autrement dit, les Etats ne pourront plus compter autant sur le puissant outil qu’est le taux d’intérêt pour lutter contre l’inflation. Par conséquent, cette nouvelle crise légitime encore plus les inquiétudes sur la consommation, la demande et donc la croissance.