Peut-on continuer à produire plus cher que ses concurrents dans un même espace économique de libre-échange ? C’est la question qui se pose à l’ensemble des filières agroalimentaires françaises. La réponse cruelle sur le long terme est non ! Par conséquent, les entreprises doivent à présent identifier les raisons expliquant les écarts de prix de revient avec la concurrence. Elles doivent ensuite engager des actions stratégiques pour aplanir les écarts. Curieusement, les acteurs de la filière volaille semblent vouloir faire autrement. Ils se résignent à porter les plus forts coûts de production, alors qu’il y a déjà un poulet sur deux consommé en France qui est importé. Mais ils comptent sur l’application de l’étiquetage de l’origine française par la loi pour tout changer. L’enjeu devient « comment inciter le consommateur à acheter français ». Cet appel au patriotisme, tout à fait louable, produira-t-il son effet sur tous les consommateurs ? L’avenir nous le dira, mais rendu à ce stade une chose est sure, la France continuera de perdre son industrie d’exportation.