L’emprise des facteurs géopolitiques sur les marchés de matières premières ne cesse de s’accroitre. L’éclatement du conflit israélo-iranien a un impact direct sur le marché du pétrole, puisqu’il peut bloquer totalement la navigation sur le détroit d’Ormuz, là où passent 25 % des échanges mondiaux de pétrole. Les interrogations sont grandes sur l’évolution de ce conflit, ce qui met encore plus d’incertitudes dans les marchés. Les marchands de pétrole anticipent des défauts d’approvisionnement, les producteurs de biocarburants répercutent les hausses de prix qui se propagent sur les huiles et les graines oléagineuses. Les fonds financiers qui détiennent des positions vendeuses, particulièrement importantes en céréales, doivent intégrer un nouveau risque, lequel oblige à réduire subitement leur exposition. De ce fait, le premier temps d’adaptation peut être haussier. Mais plus il y a de risques et d’incertitudes et plus c’est défavorable à la croissance et à la consommation. Chacun a pu le constater avec le conflit russo-ukrainien. L’environnement économique est encore plus inquiétant avec les négociations commerciales des Américains qui n’ont toujours pas produits d’accords significatifs.